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Luttez contre votre peur des animaux avec Veronique Valy

J'ai peur des animaux !

Que faire ?

Véronique Valy vous accompagne.

Le blog

J’avais peur du chien de ma grand-mère

14/03/2023

La peur des chiens ou cynophobie est la peur irrépressible des chiens. La phobie des chiens est un souci assez répandu qui peut se révéler très handicapant au quotidien.

J’accompagne une personne adulte qui a peur des chiens depuis sa tendre enfance. Cela a débuté lorsqu’enfant, elle allait, avec ses parents, rendre visite à sa grand-mère. Celle-ci avait une grande chienne, type chien de chasse, qui aboyait beaucoup.

Cette chienne effrayait ma cliente, et plus elle aboyait, plus elle lui faisait peur. Cette peur excessive et incontrôlée peut aussi se transformer en phobie.


Louise et la chienne de sa grand-mère

Ma cliente, que je vais appeler Louise, comme tout enfant, se mettait à courir ou à crier, ce qui excitait la chienne de plus belle. ET c’était pire lorsqu’elle jouait à la balançoire où elle se balançait de plus en plus fort pensant se substituer à la chienne qui vociférait avec vivacité !

Personne, n’a expliqué à Louise, que dans ce type de situations l’attitude à adopter est justement d’épouser un comportement calme, même en apparences.

Justement, il est nécessaire de ne pas courir, de ne pas crier, de ne pas lever les bras et d’éviter les gestes agités.
Alors que, progressivement, grâce à un accompagnement adapté, la proximité canine sera de nouveau envisageable.
Les adultes de la famille de Louise ne l’ont pas soutenu, voire même, ont minimisé ses craintes et ses peurs. Louise n’a pas été aidé, écouté, encadré, ce qui lui aurait permis de ne pas se sentir seule face à cette difficulté. Difficulté qui grandissait à chaque visite chez sa grand-mère puis qui s’est généralisé à tous les chiens rencontrés au quotidien.


La place de l’écoute

Dans le cadre des relations intra familiales, l’écoute active donne à l'enfant le sentiment d'être respecté pour ce qu'il est et de qu'il restent.

Le besoin d’écoute est essentiel au sein de la famille et encore plus des parents envers l’enfant. On évoque d’ailleurs souvent l’empathie pour favoriser cette écoute. L’empathie permet à l’enfant de parvenir à poser des mots sur ses difficultés et lui permet également de développer son intelligence émotionnelle (et sa propre empathie).
Alors, que Louise entendait des messages comme : ce n’est pas grave, tu es ridicule, tu ne vas pas pleurer pour ça ….cela n’a en rien atténué sa cynophobie.

Comme tous parents qui agissaient de la sorte, ils pensaient faire au mieux pour aider leur fille. Ils pensaient que minimiser la situation ferait diminuer la peur des chiens de Louise. Mais c’est l’inverse qui se produit.

Et comme, souvent, même encore maintenant, beaucoup de personnes pensent bien faire en minimisant la peur et les émotions de l’autre. « Oh ce n’est pas la petite bête qui va manger la grosse » entendons nous quand on a peur des araignées.

Une écoute active, qui est déjà serait un premier pas vers le mieux-être, serait :
- « je vois que tu as peur »
- « je vois que tu es terrifié »
- « tu peux m’en parler »
- « de quoi as-tu besoin » ….

En verbalisant, ce que l’on vit et ressens on se décharge d’une partie de la charge émotionnelle. Cette pratique est adaptée au cerveau car les émotions mobilisent l’amygdale tandis que le réconfort et l’écoute activent le cortex préfrontal.
Le cortex cortex orbito-frontal joue un rôle important par rapport aux capacités d'affection, d'empathie et de régulation des émotions, entre autre.


Louise aujourd’hui

A présent, Louise a un compagnon, depuis 2 ans, qui vit avec une chienne Setter, et c’est assez difficile chaque week-end lorsqu’ils se voient.

A ce jour, Louise ne peut pas être dans la même pièce que la chienne, et en promenade lorsque celle-ci se retourne pour la regarder Louise panique.

Nous avons commencé récemment un accompagnement avec des séances d’EFT. Puis des exercices d’approche ont été proposés à Louise afin qu’elle ne subisse plus les mouvements de la chienne, mais les comprennent et y participe à son rythme.


Quoi faire ?

Autre méthode, pour aider à vaincre la cynophobie, se servir des films. Il a été proposé à Louise la stratégie suivante, dès lors qu’elle voit la chienne, elle l’imagine avec un tutu, un chapeau pointu ou des patins à roulettes, par exemple. Tout le monde connait Harry Potter, alors imaginons que nous détenons une baguette magique pour lancer le sortilège de « Ridiculus » - dans cette situation, nous avons le sentiment de contrôler et la confiance augmente et se renforce.

Comme il est habituel que Louise rencontre des chiens au cours d’une simple promenade en ville ou à la compagne, ce handicap est permanent. Et cela peut importe la taille du chien, du Chihuahua au Boxer, ou au Terre Neuve.

Associer à une thérapie, il est envisageable de se familiariser progressivement avec 1 chien, puis avec plusieurs, avec l’aide d’un accompagnant. C’est ce que nous faisons avec Louise, nous débutons les séances avec un chien connu et doux.
Comprendre les fonctionnements du chien permet aussi d’atténuer les peurs. En effet, l’inconnu fait peur et notre imaginaire prend le dessus en envisageant tout un tas de scénarios.

Si la proximité des chiens est insurmontable à ce jour, un accompagnement avec des outils de thérapies courtes permettra de diminuer l’anxiété et augmentera la capacité à gérer ce qui est perçu comme un risque imminent.

Véronique Valy
Praticienne en Hypnose Ericksonienne, en PNL et en EFT.
Titulaire du Diplôme d'Université "D.U. Relations homme-animal", Université de La Sorbonne (Paris 5 / Paris Descartes Ethologie)